Resserrement des règles de la SCHL: bientôt plus difficile d’acheter une propriété
Jean-Michel Genois Gagnon | Journal de Montréal | Publié le 5 juin 2020 à 11:39
Il sera bientôt plus difficile pour les Canadiens d’emprunter de l’argent pour l’achat d’une propriété. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) resserrera dès le 1er juillet ses critères de souscription.
«La COVID-19 a exposé des vulnérabilités de longue date sur nos marchés financiers, et nous devons agir maintenant pour protéger l’avenir économique des Canadiens», a déclaré Evan Siddall, président de la SCHL.
Vendredi, la SCHL a évoqué les impacts de la pandémie sur le marché de l’habitation pour justifier sa décision. Elle dit vouloir notamment «protéger les acheteurs» et «réduire les risques pour les contribuables».
Rappelons que la SCHL prévoit une baisse des prix des propriétés de 9 à 18 % au cours de la prochaine année. En mai, M. Siddall avait dévoilé ces données alors qu'il témoignait virtuellement devant le comité permanent des Finances du Parlement. Il avait aussi indiqué que les retards de paiements hypothécaires pourraient croître de 20 % d'ici septembre.
Parmi les nouvelles mesures pour les demandes d’assurance prêt hypothécaire, l’agence fédérale modifiera le pointage de crédit minimal exigé. L’emprunteur devra avoir une cote d’au moins 680 au lieu de 600.
À partir du 1er juillet, les sources non traditionnelles de mise de fonds qui augmentent l’endettement ne seront également plus acceptées aux fins de l’assurance prêt. Les rapports d’amortissement brut et total de la dette seront aussi limités aux exigences standards de 35 et 42.
Diminuer le risque
Par ailleurs, afin de diminuer ses risques, la SCHL a suspendu l’assurance des prêts hypothécaires de refinancement pour tous les immeubles collectifs, «sauf lorsque les fonds sont utilisés pour des réparations ou un réinvestissement dans le logement», précise l’agence.
«Ces mesures protégeront les acheteurs de logements, réduiront les risques pour le gouvernement et les contribuables et favoriseront la stabilité des marchés de l’habitation tout en réduisant la demande excessive et la croissance insoutenable des prix des logements», note dans un communiqué M. Siddall.
– Avec la collaboration de l'Agence QMI
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